Réflexions européennes sur deux phases de mondialisation accélérée chez Cornelius de Pauw, Georg Forster, Guillaume-Thomas Raynal et Alexandre de Humboldt
DOI :
https://doi.org/10.18443/143Mots-clés :
Cornelius de Pauw, Georg Forster, Globalisierung, Guillaume-Thomas Raynal, L’Histoire des deux Indes, Recherches philosophiques sur les Américains, Reise in die Äquinoktial-Gegenden des Neuen Kontinents, Reise um die Welt, Voyage dans les Régions équinoxiales du Nouveau ContinentRésumé
La lecture de Georg Forster (Reise um die Welt) et de Cornelius de Pauw (Recherches philosophiques sur les Américains) montre que les réflexions philosophiques sur l’Amérique effectuées sous le signe de la globalité et tenant compte de deux phases de mondialisation accélérée, qui doivent être nettement différenciées l’une de l’autre, sont toujours également des réflexions philosophiques sur l’Europe, son rôle dans le monde, dans l’histoire du monde et dans le commerce mondial.
L’Histoire des deux Indes de Guillaume-Thomas Raynal, qui connaissait très bien l’œuvre de Pauw, reprends avec des formulations presque inchangées le discours sur la signification éminente pour l’histoire du monde de la découverte de l’Amérique. Il élargit de façon programmatique la perspective des Indes occidentales avec celle des Indes orientales et donne au commerce - comme cela figure déjà dans le titre même de l’œuvre - une place importante et même décisive pour les bouleversements qui avaient transformé le monde de façon si fondamentale depuis la fin du XVe siècle.
Le discours sur les régions extra-européennes et en particulier sur l’Amérique avait au seuil du XIXe siècle commencé à se transformer de façon fondamentale avec la Voyage dans les Régions équinoxiales du Nouveau Continent, publié entre 1805 et 1838 comme un gigantesque livre de voyage avec trente in-folio grand format par Alexander von Humboldt. Humboldt avait développé dans ce cadre depuis 1805 une quantité incroyable d’études les plus diverses qui en tant que science globalisée et globalisante discutaient sans cesse ses propres résultats de recherche dans une perspective transdisciplinaire et comparative à un niveau mondial. Il concevait la science - à quelques exceptions près - non pas comme une force destructrice au service de l’expansion européenne mais comme une pratique du savoir au service de toute l’humanité.
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